Le Timbre-PosteAnnée 1893

Journal du collectionneur, de Moens en février 1863.

https://archive.org/details/timbreposteetlet18631brus

 

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N°361
12 pages
Janvier 1893

 

Chronique.

...

CONGO FRANÇAIS.
Nous donnons la preuve que la surcharge sur les timbres-taxe est sérieuse. Cette preuve, nous
la devons à la Revue Philatélique, Oyez plutôt...

...

DIEGO-SUAREZ.
L' Union des Timbrophiles rapporte que les timbres de cette colonie ont reçu la surcharge diagonale : Diégo-Suarez ...

...

NOUVELLE CALÉDONIE.
Signalé parla Revue Philatélique, le 20 cent non dentelé, type groupe, ayant la surcharge
noire : Nlle Caledonie et par le Conseiller du timbrophile les 20 et 35 c. figurine...

...

OBOCK.
Des timbres-taxe ont été surchargés; Obock sur une ligne droite :
1, 2, 3, 4 centimes, noir, surch. noire
Deux variétés de la dernière heure, renseignées par la Revue Philatélique :
35 sur 25 c , noir sur rose, chiffre 3 renversé
Taxe : 5 — — surch. noire renversée
Que de choses renversantes pour les Colonies françaises !
...

ST-PIERRE ET MIQUELON.
Les timbres surchargés : St-Pierre et Miquelon ont été resurchargés en chiffres simples et en chiffres doubles afin de varier les
plaisirs et répondre aux demandes de timbres 1, 2 et 4 centimes qui manquaient, paraît-il.
Les 5 c. et 25 c. qui étaient en abondance dans la réserve, ont été sacrifiés et ont reçu les surcharges obliques comme nos dessins...

...

Page 10 - Quelques lignes à propos des timbres de Bordeaux.

Ces lignes sont extraites de l'intéressant ouvrage de M. A. de Rothschild : Histoire de la
Poste aux lettres et du Timbre-poste.
« La première planche qui fut imprimée provenait d'une matrice faite à la plume et représentant
un timbre de 20 centimes, au type de la République française. Cette planche offrait de
grandes difficultés dans les reports; on dut alors graver sur pierre au moyen de la pointe d'acier
et du diamant, neuf matrices représentant les diverses catégories de timbres-poste : 1, 2, 4, 5,
10, 20, 30, 40, S0 centimes. Ces matrices servirent à faire des planches complètes de chaque catégorie,
contenant chacune 300 timbres. Ces planches s'imprimaient suivant les diverses couleurs
afférentes à chaque valeur de timbre, et elles étaient renouvelées chaque fois que le tirage en
avait affaibli la pureté.
.. Voici la manière dont il fallait procéder : on tirait, sur papier de Chine préparé pour reports,
15 petites figures avec lesquelles on formait une première planche servant de deuxième matrice.
Cette planche de 15 figures était alors tirée également sur Chine à 20 épreuves, qui, réunies,
formaient la planche entière de 300 figures, disposées en deux demi-feuilles de 150 figures
chacune. On décalquait cet ensemble sur une presse lithographique parfaitement préparée,
et, au moyen de l'acide et de la gomme, on fixait entièrement le report, qui alors était livré
à l'imprimeur pour en faire le tirage.
» Le papier servant à l'impression provenait des ateliers de M. Lacroix, d'Angoulème. Il était
de différentes teintes, suivant chaque catégorie, et avant d'être livré à l'ouvrier imprimeur, il
subissait une première préparation d'un enduit invisible appelé préservatif contre la contrefaçon.
Chaque feuille de papier était timbrée par les employés contrôleurs de l'administration des postes.
Outre les neuf matrices servant aux diverses catégories, il y en avait une dixième appelée
chiffre-taxe, 15 centimes. Elle s'imprimait en noir sur papier blanc ordinaire et sans aucune
préparation.
Le 4 mars 1871, M. Lapouyade, directeur des postes de la Gironde, écrivit à M. le directeur
de la Monnaie de Bordeaux :
« Monsieur, j'ai l'honneur de vous aviser officiellement que l'administration a décidé la
cessation immédiate de la fabrication des timbres-poste, et qu'en vertu des articles 3 et 4 de la
convention du 31 octobre dernier, le délai de 10 jours qui vous est accordé à titre de prorogation
convenue, commencerait à partir de demain.
» Le 18 mars arriva à Bordeaux l'ordre définitif de cesser toute fabrication. Toutefois, ce fut
seulement le 12 août suivant que le directeur général des postes fit procéder à la destruction
de toutes les matrices.
« La fabrication des timbres poste avait duré un peu moins de cinq mois (1). Le tableau suivant
en présente les résultats :

1 centime 24,471,315   20 centimes 52,445,175
2 - 8,882,475   30 - 2,935,875
4 - 4,233,975   40 - 3,296,025
5 - 6,393,825   80 - 2,338,575
10 - 17,801,075   15 centimes taxe 2,588,700

On voit d'après ce qui précède que le 20 centimes 1er type, a été remplacé presqu'aussitôt. Nous
nous rappelons fort bien et le Timbre-Poste du reste l'a annoncé que les 1er et 2e types ont paru
en même temps; tandis qu'un bureau délivrait le 1er type, un autre délivrait le second.
L'inscriptton du 2e type étant de caractères trop petits, on change le cadre en 1871, ce qui
nous donne le 3e type. Mais comme on utilise l'effigie, il se fait qu'on a des variétés où cette
effigie n'est pas toujours au même endroit, et, à peine paru, ce 3e type disparaît.
Y a-t-il place maintenant pour un 4e type cherché si obstinément par M. Robert ? Nous
ne le croyons pas.
Ce 4e type qu'on croit avoir découvert et qui n'était ainsi que nous l'avons écrit qu'un 2 B type,
a été montré, nous a dit notre confrère, « aux hommes les plus compétents et toits sont d'accord
que la découverte est du plus haut intérêt. »
Or, à un récent voyage que nous avons fait à Paris, M. Robert nous a avoué que "les hommes
les plus compétents" se résumaient en une seule personne qu'il nous nomma et qui est
effectivement compétente. Mais voyez le chien-dent, " ces hommes " qui sont un homme et
« tous d'accord » a marqué après la consultation Robert, au-dessus de ce môme timbre discuté,
qui est on ne peut plus authentique, le mot : faux!... Entre ces deux versions : 4° type et
timbre faux, ami lecteur :
Devine si tu peux et choisis si tu l'oses.

Page 11 - Enfoncé les postes dominicales.

Page 12 - Par ci, par là.

 

N°362
12 pages
Février 1893

 

Chronique.

...

Colonies françaises.
Le Bulletin mensuel des Postes et des Télégraphes de novembre 1892 publie l'avis suivant
que nous découpons dans la Revue Philatélique :
Division de l'exploitation postale.
3° BUREAU. — SERVICES MARITIMES.
Nouveauté timbres-poste pour les Colonies françaises.
De nouveaux timbres-poste viennent d'être émis à l'usage des établissements français d'outremer. Le type créé à cet
effet symbolise la navigation et le commerce faisant notter sur les mers les couleurs françaises et porte les mots :
- République française. — Colonies. — Postes. « En outre, un cadre spécial doit recevoir l'indication du nom de la colonie
dans laquelle les figurines seront mises en vente. Les dénominations adoptées à ce sujet sont au nombre de dix-huit

Martinique; Guadeloupe et dépendances; Guyane ; Saint-Pierre et Miquelon; Sénégal et dépendances; Côte d'Ivoire;
Guinée française ; Golfe du Bénin; Congo français; Obock ; Mayotte ; Sultanat d'Anjouan ; Diégo-Suarez et dépendances;
Réunion ; Etablissements de l'Inde ; Indo-Chine; Nouvelle-Calédonie et dépendances ; Etablissements de l'Océanie.
Les timbres-poste portant les mots "Sénégal et dépendances" seront à l'usage du Sénégal et de l'établissement du Soudan.
La mention « Congo français » s'applique au Gabon et au Congo dont, les territoires ont été réunis sous la dénomination
de Congo français, par un arrêté ministériel du 3 avril 1891.
Les figurines "Indo-Chine" seront mises en circulation en Cochinchine, au Cambodge, en Annam et au Tonkin.
L'indication « Diégo-Suarez et dépendances » figure sur les timbres-poste valables à Diégo-Suarez, à Nossi-Bé et à
Sainte-Marie de Madagascar.
Les correspondances de « Madagascar » (à l'exception de Diégo-Suarez et de Sainte-Marie) ne seront plus affranchies
au moyen de timbres coloniaux. Le service postal de la grande ile (Tamatave, Tanarive, Majunga, etc.) est muni de
timbres-poste métropolitains.
Les anciennes figurines coloniales d'un type uniforme continueront, jusqu'à épuisement complet à être valables,
concurremment avec les nouvelles, dans « toutes » les colonies françaises, pour l'affranchissementdes correspondances.
Quant aux. nouveaux timbres-poste, différenciés par des dénominations spéciales, ils ne seront valables, pour opérer
l'affranchissement que dans les colonies auxquelles ils seront affectés. Les correspondances revêtues de timbres-
poste portant la marque d'une colonie autre que celle où elles auront été mises à la poste, devront être frappées d'un
T et traitées comme non affranchies.
Toutefois, les expéditeurs ou les destinataires pourront obtenir, sur la production des enveloppes ou bandes portant
des timbres-poste coloniaux inutilement employés, le remboursement de ces timbres par l'officier colonial au
profit duquel ils auront été vendus.
Les demandes de remboursement de cette nature, portant sur des correspondances à destination de la France, pourront
être transmises, avec pièces à l'appui, à l'administration des postes de la métropole qui servira d'intermédiaire entre
les destinataires et l'office colonial intéressé.
Le Directeur général des Postes et des Télégraphes,
J. De Selves.
...
CONGO FRANÇAIS.
Encore de nouvelles surcharges annoncées par le Journal officiel du Congo français, en date du 20 octobre 1892, et que donne la
Revue Philatélique...
...

DIEGO-SUAREZ.
Les cartes et les cartes-lettres ont reçu la surcharge des timbres-poste. Elle se lit de haut en bas...
...

FRANCE.
Signalé par la Rente Philatéliqne les timbres pour colis postaux suivants :
Type roue et serpents ayant la surcharge :
Correspondance — des colis postaux de Paris sur le timbre et son récépissé et sur celui-ci le
timbre 10 centimes, type des timbres de quittances, bleu ;
50 cent sur 25 c, noir, surch. violette
Le second timbre est au type navire dans un écu, imprimé en noir sur blanc sans burelage et n'ayant qu'un talon à gauche :
25 centimes, noir

...

MARTINIQUE.
Les timbres de 25 c. 1881, ligurine assise ont été surchargés : 1892 Martinique et en plus la
valeur nouvelle, sur trois lignes. Il y a aussi des timbres-taxe qui ont reçu : timbres-poste 05c Martinique...
...

NOUVELLE CALEDONIE.
Nous recevons communication, par M. Delécaille, d'une enveloppe affranchie au moyen de
cinq timbres avec surcharges variées sur le 30 centimes...

...

RÉUNION.
M. Roussin écrit qu'une feuille du 50 centimes a été imprimée en rouge au lieu de bleu, par erreur. Déjà !
50 centimes, carmin, surch. rouge

 

 

D'après l'Echo de la Timbrologie les timbres-taxe, épuisés, ont été réimprimés au type ci-contre, mais
remplaçant la valeur 20 c par un 15 centimes. En cherchant bien on trouvera peut-être un
51 centimes, ou d'autres erreurs !
5, 10, 20, 30 cpntimes, noir
...

ST-PIERRE ET MIQUELON.
Le American Journal of Philately parle d'une émission de novembre 1892, aux types ci-contre :
Timbres-taxe avec lettres T. P.
1° type : 10, 20, 30, 40, 60 centimes, noir, surch. rouge
1, 2, 5 francs, brun, — noire
2° type: 5, 10, 15, 20, 30, 40, 60 centimes, noir, — rouge
1, 2 francs, brun, — noire

...

Page 24 - Les raisons de M Mekeel.

 

N°363
12 pages
Mars 1893

 

Chronique.

...

CONGO FRANÇAIS.
Voici pour le grand bonheur de ceux qui recherchent encore les surcharges des colonies
françaises, un arrêté qui régularise l'émission.
Nous le découpons dans la Revice Philatélique...

...

GUYANE FRANÇAISE.
L'Echo de la Timbrologie nous apporte cette heureuse nouvelle qu'il vient d'être mis en usage
de nouvelles surcharges prévues par l'arrêté suivant...

...

NOUVELLE-CALÉDONIE.

Le décret suivant nous administre de nouvelles surcharges :
N° 1,009. — Décision. — Surcharge à opérer sur timbres-poste de 1 franc et de fr. 0.75, 5 décembre 1892...

...

REUNION (Ile de la).
La Revue Philatélique signale avec Réunion pour Réunion, type figurine assise :
1 centime, noir sur bleu, surch. noire.
Il faut croire qu'on a refait de nouvelles surcharges et partant de nouvelles erreurs.
Le 25 centimes, nouveau type, nous est arrivé avec double surcharge :
25 cent., noir sur rose, surch. rouge
Une lettre de cette colonie française nous apprend que les 10, 15, 20, 25, 40 et 50 centimes
n'ont pas encore été reçus de Paris. Un marchand de cette ville a été mieux favorisé que la poste.

...

SAINT-PIERRE ET MIQUELON.
Les timbres décrits en janvier passé ont été décrétés le 31 octobre dernier. L'arrêté est
reproduit par la Revue Philatêligue ainsi que celui relatif à l'émission renseignée le mois dernier...

...

Page 40 - Bibliothèque des Timbrophiles .
Obligé d'écourter notre chronique des timbres qui absorbe cependant tout le numéro, nous
ne pouvons qu'annoncer la venue des ouvrages suivants :
Les Enveloppes de Tour et Taxis, par M. C. Lindenberg. Prix : 1.25 M.
Les Timbres des Indes anglaises et Ceylan, par la Société Philatélique de Londres. Prix : fr. 32.25.
Ces ouvrages sont traités avec la compétence qui distinguent les auteurs de ces livres. Le
premier est rédigé en langue allemande: le second en anglais. Nous les recommandons
chaudement à nos lecteurs.

 

N°364
12 pages
Avril 1893

 

Chronique.

...

BENIN.
L'impression des timbres est probablement terminée car M. Le Roy d'Etiolles
nous a fait voir différentes valeurs, entre autres le 75 cent, ayant le papier jaune et non teinté jaune.
Les valeurs et couleurs sont celles des autres colonies françaises.

...

DIEGO SUAREZ.
La Revue Philatelique a reçu les timbres-taxe suivants surchargés : Diégo Suarez :
1, 2, 3, 4, 5 centimes, noir, surch. noire
De plus elle a vu :
30 cents, noir, surch. noire renversée
C'est par erreur que nous avons annoncé le mois passé des cartes postales pour le Congo
français. Ces cartes ont- été émises à Diego Suarez, naturellement avec la surcharge île la colonie.

...

FRANCE.
La série des timbres-taxe réduite à huit valeurs va paraître bientôt dans les couleurs ci-après, conservant leur type :
1 centime, noir sur blanc
5 — bleu ciel — —
10 — bistre foncé — —
15 — vert clair — —
30 — carmin — —
50 — mauve — —
60 — brun — bistre
1 franc, mauve — brun
Un de nos correspondants nous écrit que les timbres-taxe typographies, de 1859 n'ont pas
été émis le 1 er juin 1859 comme on le pense généralement. Les bureaux importants, nous
dit-il, ont dû être approvisionnés avant cette date, puisqu'il possède un timbre oblitéré 5 mars
1859 sur papier blanc, le jaunâtre ayant paru plus tard.
M. Robert signale le timbre 5 francs de l'Empire français qui serait dépourvu de la valeur :
5 f. En ce temps de carotte, notre confrère a-t-il bien pris soin d'examiner sous toutes les faces
le timbre en question et s'est-il bien assuré si la désignation de la valeur n'avait pas été enlevée
patiemment au moyen d'un acide? Nous ne pouvons qu'engager notre confrère à revoir le timbre.
...

Page 49 - Les dernières destinées du 25 cent, actuel d'Espagne.

Page 50 - Une émission de timbres au Paraguay.

Page 50 - Variétés rarissimes de dentelures.

Page 51 - Encore le 4 e type 20 c. de Bordeaux.

Après avoir longtemps différé sa réponse, M. Robert a voulu se payer des triomphes faciles
en plaçant son 4° type 20 c. de Bordeaux dans un appareil dit lumineux et l'assistance entière
présente à l'expérience a reconnu les différences que nous n'avons jamais nié et qui sautent à l'œil
de tous, mêmes des moins "éminents" sans le secours d'appareils extraordinaires. Cet appareil
doit être cependant bien perfectionné car notre confrère a relevé sous l'œil de l'effigie,
une absence d'ombres !...
M. Robert a du cependant remarquer, comme tout le monde, que des absences semblables
peuvent se constater sur presque tous les timbres : Il était donc puéril d'en parler.
Pas plus que la question de la quadrature du cercle, des questions du genre de celle qui
nous occupe ne se résolvent par un appareil fut-il lumineux. On a recours plutôt aux gens de
métier qui peuvent vous apprendre ce que l'on ignore et vous donner l'explication des surprises
obtenues principalement par les impressions lithographiques.
Et puisque notre confrère s'est chargé d'amuser la galerie par des projections lumineuses,
ne pourrait-il mettre en cause les premiers timbres lithographies des Indes anglaises ? il y
a là de quoi épater l'assistance. On constaterait, par exemple, que la reine Victoria se présente
avec un nez sans narine ou dirigé vers le ciel, un œil sans cils, sans sourcils ou formé par une
simple prunelle, une tête sans bouche ou sans cheveux, un chignon sans boucle et dans le cadre,
des arches ou festons de toutes formes et épaisseurs, enfin des inscriptions se rapprochant ou
s'éloignant du cadre suivant leur dimension.
La feuille de Roumanie 50 bani 1872 obtiendrait également du succès. Les exemplaires
sont tellement différents entre eux que 63 de ces timbres passeraient facilement pour la collection
des rois de France. Mais si l'on consulte une personne de métier elle vous dira que tous ces
timbres, différents dans l'appareil Robert (rien du biberon Robert, utile mais pas lumineux) ont
été obtenus ainsi par suite d'impression ou de report défectueux et qu'il n'y a pas même eu de
retouche.
Une consultation pour le 4 e type 20 c. de Bordeaux aurait bientôt raison d'une question
qui tourne à la scie et à laquelle il est temps de mettre fin. Aussi, pour notre part, déclarons-
nous les débats clos.
DlXIT.

P. S. Nous avons consulté une personne, une seule, ayant assisté à l'expérience dont parle
M. Robert et elle nous déclare qu'elle ne connaît pas le premier mot d'un 4 e type de Bordeaux;
qu'elle n'a pas été appelée à donner son avis sur ce timbre, et par conséquent reconnaître son
existence réelle, à laquelle elle ne croit pas.
L'assistance entière se composerait-elle d'une personne comme " les hommes compétents " d'autrefois ?



Page 51 - Les Labouan sur papier uni.

 

N°365
12 pages
Mai 1893

 

Chronique.

...

BENIN.
Avec surcharge renversée, la Gazette Timbrologique annonce au type déesse :
5 cent., vert, surch. noire

...

COLONIES FRANÇAISES.
On nous écrit de Paris :
" Une nouvelle qui fera plaisir aux anti-sur-chargistes. II n'y aura plus de surcharges aux
colonies françaises, l'administration ayant donné des instructions très sévères à ce sujet. »
L'administration devra commencer d'abord par faire des envois réguliers de timbres aux
colonies afin d'enlever tout prétexte à celles-ci de faire des timbres provisoires et c'est ce
qu'elle ne fait pas.
...

CONGO FRANÇAIS.
Sur les derniers timbres nous relevons les erreurs suivantes :
Conco pour Congo :
2 et 5 centimes
Français pour Français :
1, 2, 4, 5, 10, 20 et 25 centimes
Papier jaune et non teinté jaune :
75 centimes, noir sur jaune, surch. rouge

...

GUYANE FRANÇAISE.
Signalé par la Revue Philatelique, le 10 c.
avec le mot Guyane renversé :
10 centimes, noir sur lilas, surch. noire renversée
De la série actuelle nous avons avec Cuyane pour Guyane :
1, 2 centimes

...

LEVANT FRANÇAIS.
La Direction des postes françaises n'ayant pas des employés salariés dans ses bureaux de
Cavalle, Dédéagh et Port Lagos, a confié le service des postes de ces trois ports de mer de
la Turquie d'Europe aux agents des messageries maritimes françaises moyennant une remise
sur la vente des timbres.
Pour éviter la fraude les timbres français ont été surchargés, du nom de la localité sur les
trois plus petites valeurs et en plus, de la valeur en piastre, pour les autres valeurs. Ont été
émis le 1 er avril.
La série se compose comme suit pour chacun des trois bureaux.
5 centimes, vert, surcharge rouge
10 — noir sur lilas, — bleue
15 — bleu, — rouge
1 piastre sur 25 — noir sur rose, — bleue
2 — — 50 — rose, — —
4 — — 1 franc, vert, — rouge
...

NOSSI-BÉ.
En février 1893, nous dit M. Nalès, il a paru de nouvelles surcharges sur les timbres figurine...

...

NOUVELLE-CALÉDONIE.
Le Questionnaire Timbrologique affirme que le timbre militaire que nous avons considéré
comme une étiquette est un timbre de franchise à 10 centimes et qu'il portait au début la valeur,
ce qui n'a duré qu'un seul jour !
Le gouverneur ayant approuvé la franchise de 10 centimes, il serait curieux de connaître
l'arrêté qui a dû certainement paraître à cette occasion et qui est contraire aux conventions de
l'Union Postale universelle n'admettant pas les franchises.

...

RÉUNION.
Nous n'échapperons pas aux erreurs. Autrefois elles se commettaient aux colonies, c'est le
tour aujourd'hui d'en faire à Paris.
Le 10 centimes se présente sans accent, sur l'e de Réunion, d'autres avec accent grave; on
peut même trouver des accents aigus microscopiques.
Pour le 75 centimes on rencontre cette valeur sur papier jaune et non sur papier teinté jaune :
Reunion : 10 centimes, noir sur lilas, surch. bleue
Réunion : 10 — — — — — —
75 — — — jaune, — rouge
Les variétés d'accents n'existent que pour le 10 centimes, mais il ne faut pas encore désespérer
pour les autres valeurs.
...

SAINT-PIERRE ET MIQUELON.
Le American Journal of Philately signale le 1 franc non dentelé avec surcharge St-Pierre
Mon en noir. Ne serait-ce pas une surcharge de complaisance ou une fausse surcharge ?

...

Page 61 - Le 4 reales 1865 de l'Equateur.

Page 62 - Marques postales.
L'enveloppe d'une lettre expédiée de Philadelphie à Paris, en 1852, nous a été communiquée
par M. Ph. de Ferrary. Outre les timbres à date, cette enveloppe a en plus la marque octogone

ci-contre, imprimée en rouge.
C'est sur cette marque
que M. de Ferrary
attire notre attention.
Il la trouve digne d'intérêt
parce qu'il lui parait qu'elle

est un intermédiaire entre la véritable enveloppe.
Nous reconnaissons que cette marque postale n'est pas sans intérêt, mais pas dans une collection
de timbres où elle n'a rien à voir, mais par exemple dans une collection de griffes postales.
Il ne faut pas perdre de vue que nous ne sommes pas ici en présence d'un timbre d'affranchissement,
mais d'une marque constatant que l'expéditeur a payé la taxe en espèces. C'est donc un
acquit pour l'envoyeur et un avis pour l'expéditeur qu'il a été satisfait dans la mesure du
possible à l'affranchissement. Car, à cette époque, l'affranchissement ne pouvait se faire que
partiellement pour certains pays, les conventions postales n'ayant pas encore établi les
affranchissements à destination et en timbres, qui n'avaient lieu alors, le plus souvent, que
jusqu'au port d'embarquement et aussi jusqu'au port de débarquement. Il y avait même des pays
pour lesquels l'affranchissement ne pouvait avoir lieu, par exemple les lettres de Belgique pour
l'Espagne et vice-versa.
Or, que les marques soient comme le modèle ou autrement, P P (port payé), P D (port déboursé),
paid, payé, ce sont toujours des constatations d'affranchissement mais jamais des timbres d'affranchissement.
Et puisque nous en avons l'occasion, disons que l'enveloppe Baltimore signalée dans notre catalogue
n'a pas plus de valeur à notre avis. Si nous l'avons cataloguée, c'est afin de provoquer des
renseignements et ne pas lui donner un enterrement précipité. Nous avions mis un astérisque
pour exprimer nos doutes, mais à la correction nous n'avons pas remarqué sa suppression par
notre imprimeur.
Ici le chiffre est encadré, mais cela ne peut être qu'une fantaisie administrative, ayant rencontré
sur d'autres lettres des Etats-Unis des chiffres 5 clans un ovale, imprimés soit sur la
lettre, soit sur le timbre; nous avons encore vu, sur les quelques lettres de cette époque que nous
avons pu obtenir, des timbres ronds à date ayant : Boston ou Philadelphie, le jour et le
mois au centre et 5 cts en bas.
Si nos amis d'Amérique voulaient consacrer à ces marques administratives quelques lignes
dans un des nombreux journaux du pays, ils rendraient service à la timhrophilie, car ils
mettraient en garde les amateurs contre tout abus.

Page 62 - Enveloppes timbrées.

Page 63 - Les timbres des îles Ioniennes.

Page 64 - Arrestations.

 

N°366
12 pages
Juin 1893

 

Chronique.

Page 72 - Les timbres de Labouan sur papier uni.

Page 73 - Carte postale.

Page 74 - Pour l'édification de nos lecteurs.
Nous disions le mois passé que des instructions très sévères avaient été données pour empêcher
la spéculation des surcharges dans les colonies françaises. Or voici une lettre qu'un de nos
correspondants américains nous envoie. Elle émane d'un receveur des postes... d'une colonie française...

Page 74 - Nouvelles de France.
Il a été vu à Paris, les deux variétés du 3° type 20 c de Bordeaux en tête bêche, qui ont été
vendues, dit-on, 100 francs. L'acquéreur ayant eu l'idée de les mettre à l'eau chaude, a vu les
deux timbres Siamois de Bordeaux se séparer sans douleur.
Le Courrier des timbres-poste, a publié en avril dernier un article d'un de ses correspondants
qui aurait découvert un 2° type du 30 centimes 1892, à effigie. Ayant eu la curiosité
de voir ce timbre, M. Bossakiewiez, avec son obligeance habituelle, nous a mis immédiatement
en rapport avec son correspondant, lequel s'est empressé de satisfaire à notre demande.
Ce 2 e type est le contraire de la mystification appelée 4e type (! !) Bordeaux. Celui-ci a tous les
blancs élargis, celui-là les a amincis. C'est probablement par suite d'un mauvais essuyage de la
planche ou l'emploi d'une encre trop fluide.
Ainsi Rep se présente Pep; les c de 30 c sont couverts de couleur ainsi que l's final déposées;
une partie des cheveux se trouve confondue avec le fond, etc., etc.
Conclusion. Le 2° type n'existe pas.
Nous avons vu le timbre de 5 francs de l'empire français, si miraculeusement découvert
dansles bureaux de l'union, etc., etc., et qui ne porte pas : 5 F. Ayant été accusé de trancher du
matamore, par le sympathique confrère, nous avons été consulter un spirite à qui nous avons
remis ce timbre et qui a bien voulu évoquer les esprits en faveur des lecteurs du Timbre-Poste.
Voici ce que nous avons entendu.
Le spirite. Qui es-tu ? s'est-il écrié.
Après un moment d'hésitation : Je suis le timbre de 5 francs de l'empire français.
D. Es-tu né dans des conditions exceptionnelles?
R. Non.
D. Il te manque cependant quelque chose....
tu n'es pas complet.
R. Hélas! je sors de l'hôpital où j'ai subi une opération lente et douloureuse.
D. Peux-tu m'en fournir la preuve?
R. Pour celui qui n'a pas intérêt à être aveugle, les traces jaunâtres, quoique légères, sont
visibles sur ma face. Après mon opération on m'a planté deux emplâtres dans le dos, derrière
la place occupée jadis par : 5 F.
D. Ne peut-on savoir qui t'a opéré?
R. Je l'ignore....
Nous n'avons pu en savoir davantage.
Il a été dit qu'un magistrat avait refusé 150 francs de ce timbre. Nous le croyons
aisément. Quand on ne veut pas abuser de la crédulité de son prochain, c'est toujours ainsi
qu'on agit.
De l'émission actuelle il existe 2 types du 40 centimes, nous écrit-on.. En effet nous les
avons rencontrés tous deux parmi nos timbres.

Page 74 - Nouvelles de l'Uruguay, par Emilio Diéna.

Page 75 - La retouche d'un 40 centimes de France.
Un de nos confrères parisiens a révélé l'existence d'un 40 centimes, type 1849, de France,
qui a eu les chiffres retouchés, lesquels seraient par ce fait beaucoup plus larges. Nous avions
toujours cru que les chiffres étaient mobiles.
En réponse à cette révélation, un de nos correspondants nous adresse trois groupes réunissant
les deux variétés : chiffres étroits pour l'un et chiffres très larges pour l'autre, des
émissions suivantes :
France, 40 cent., février 1850
— 40 — octobre 1870
Colonies françaises, 40 — décembre 1871
Ayant mis nos yeux à contribution, nous avons rencontré à notre tour avec chiffre étroit à
gauche et large à droite, les mêmes timbres.
D'où il résulte que les timbres de 1870 et 1871 ont bien été imprimés sans retouche sur les
planches de 1850 où il devait exister un ou plusieurs timbres avec les chiffres très larges et
d'autres avec chiffres larges et étroits.
Mais si notre confrère s'est trompé en parlant de retouche, l'intérêt de sa découverte n'en est
pas moins grand.

Page 76 - Bibliothèque des timbrophiles.
M. Lindenberg ne s'endort pas sur ses lauriers.
Après avoir traité des enveloppes de Brunswick, Mecklembourg-Sehwérin et Strélitz, Lubeck et
Tour et Taxis, le voilà qu'il fait paraître une brochure s'occupant spécialement des enveloppes
de l'Allemagne Confédérée du Nord.
Il y a confirmation des dates que nous avons données pour les enveloppes à 1 groschen et
3 kreuzer qui n'ont été émises, cette dernière surtout, qu'après de longues hésitations. On ne
s'y est résolu qu'après avoir décidé que le public paierait les frais de fabrication. L'administration
des postes de Hambourg ayant réclamé une enveloppe locale, on l'a envoyé coucher.
La maison C. Remkes et Cie ayant proposé la fourniture d'enveloppes avec timbre collé par
elle, on accepte sa proposition comme essai. Le prix était de 1 th. 8 sgr.par 1000 enveloppes, plus
5sgr. pour coller les 1000 timbres. Il a été fourni les quantités suivantes par cette maison :
1868 . . . 344,500
1869 . . . 299,500
1870 . . . 230,000
1871 . . . 143,000
---------------------
1,017,000
Ces enveloppes ont été vendues jusque la fin de 1871 par les bureaux de poste de la direction
de Dussendorf : ce sont celles qui nous ont été expédiées d'Oberhausen.
Sur une proposition anonyme de Trêves, on décide de suspendre la fabrication des enveloppes
et d'employer le stock mis hors d'usage, en surchargeant leurs timbres d'un autre.
Ce travail ne se ferait plus aujourd'hui : on vendrait tout simplement le stock au plus offrant.
Quoiqu'il en soit, les enveloppes anciennes furent surchargées. M. Lindenberg fait à ce
propos un triage auquel nous nous rallions complètement. Il catalogue 93 enveloppes, dont
17 avec (?) ce qui réduit le chiffre à 76 ; il rejette enfin 35 enveloppes comme absolument douteuses.
Dans l'article sur les enveloppes du docteur Magnus, publié en 1871 (n° 104 de ce journal) la
liste compte 64 enveloppes, à peu près le chiffre donné par M. Lindenberg qui compte
des variétés de coupe non encore admises en 1871. Nous pensons que c'est bien là, le chiffre
réel des enveloppes vraies et qu'il faut rejeter provisoirement les autres, soit parce qu'elles
n'existent pas, soit parce qu'elles ont été obtenues par des moyens irréguliers.
Pour ce qui concerne particulièrement les enveloppes à 2 gr de Brunswick, Oldenbourg et
Mecklembourg-Strélitz, nous pouvons certifier n'en avoir jamais reçu des administrations de
ces pays à qui nous les avions cependant demandées. Elle ne sauraient exister, nous parait-il,
puisqu'il n'en n'est pas question dans la pièce officielle que nous publiions il y a quelque
temps, n° 356 et qui dit :
... Les enveloppes en usage dans les pays susnommés (Saxe, Oldenbourg, Mecklembourg-
Strélitz et Brunswick) et trouvées à la fin de l'année dernière à l'inventaire, sont revêtues par
l'imprimerie royale de Berlin, suivant le même mode que celui employé pour les enveloppes
prussiennes timbrées, des timbres Nord-Allemand à 1 groschen et en partie aussi avec des
timbres de 2 groschen.
Les mots en partie s'appliquent évidemment à la Saxe, seul pays, qui avec la Prusse avait
effectivement des enveloppes à 2 groschen.
Nous réclamons donc une enquête sérieuse à propos des enveloppes qui se sont glissées dans
les collections, où beaucoup ne sont certes pas à leur place. Nos amis de Berlin pourraient
probablement s'en charger.
La brochure fort intéressante de M. Lindenberg se vend 2 1/2 marks.
P. S. Au moment d'imprimer, M. Fouré nous adresse à ce propos un article que nous publierons
le mois prochain.

 

N°367
12 pages
Juillet 1893

 

Chronique.

...

LEVANT FRANÇAIS.
On nous annonce qu'une série de timbres semblables à ceux émis à Cavalle, Dedeagh et
Port-Lagos, a vu le jour à Mersina (Syrie).

...

NOUVELLE-CALÉDONIE.
Nous empruntons à la Revue Philatélique, la nouvelle suivante :
Emission d'un 5 sur 20 c. brique sur vert, ayant la même surcharge que celle décrétée et
reproduite il y a peu de temps.
...

Page 83 - Le timbre dominical.

Page 84 - A propos des enveloppes surtimbrées de l'Allemagne confédérée du Nord, par G. Fouré.

Page 85 - Découvertes « intéressantes ».

Page 85 - Dates d'émissions erronées.

Page 86 - Les dernières enveloppes des Etats-Unis d'Amérique.

Page 87 - Suite et fin.
Il faut croire que mes réflexions sur l'éminent Robert étaient comme on me l'a écrit, « bien
tapées » puisque j'ai reçu nombre de félicitations et aussi la lettre suivante :
Paris, le 5 juin 1893.
Monsieur,
A la suite d'un article injurieux pour M. Victor Robert, paru dans le Timbre-Poste du 5 courant, ce dernier a chargé
deux de ses amis, dont je suis l'un, de venir vous en demander raison.
Je vous prie donc, Monsieur, de désigner deux de vos amis, avec lesquels nous nous mettrons en relation au lieu
et à l'heure qui vous conviendront.
Au cas où vous jugeriez à propos de nous donner un rendez-vous à Bruxelles, nous vous prions de nous donner
un rendez-vous pour jeudi de préférence.
Recevez, Monsieur, nos salutations distinguées.
(Signé) Alfred Hamm.
N'ayant jamais compris le duel qui ne signifie rien, qui ne prouve rien, dont les résultats
donnent le plus souvent tort à celui qui a raison, tout en laissant debout les motifs pour lesquels
on s'est battu, et n'ayant pas en somme à passer par les caprices de M. Robert, qui m'avait insulté
le premier, j'ai répondu ce qui suit :
Bruxelles, le 9 juin 1893.
Monsieur,
J'étais absent lorsque votre lettre a été présentée chez moi. Elle n'a pu m'être remise par le facteur que ce matin,
ce qui vous expliquera le retard apporté à ma réponse.
Les prétentions de M. Robert sont absolument ridicules. Comment ! il m'insulte parce que je me suis permis de le
discuter, ce que j'ai fait de façon convenable et usant des droits indiscutables que me donnent la critique, et quand je
riposte à ses impertinences, il trouve mon article injurieux et il se déclare offensé !
Vous cheminez paisiblement, un passant se rue sur vous, sans raison, sans motif et vous bat. Vous lui administrez
une raclée pour lui enlever toute envie de récidiver et voilà que le particulier vous demande raison des coups reçus,
suite de sa provocation ! C'est notre cas.
M. Robert fait mieux. Il annonce dans son numéro d'avril, auquel j'ai répondu, qu'il continuera à amuser la galerie à
mes dépens et qu'il le fera de la verte façon. Donc préméditation de sa part de m'insulter par la suite. Et c'est avec de
pareille disposition à mon égard que l'on vient me demander raison. Cela n'est pas sérieux.
Lorsque M. Robert sera convenable, je le serai. Mais chaque fois qu'il sera grossier vis-à-vis de moi, je riposterai
sans ménagement.
Je crois m'ètre suffisamment expliqué, Monsieur, pour clore ici toute correspondance, il ne me reste qu'à vous
prier de recevoir l'assurance de ma parfaite considération.
[Signé) L. Hanciau.
Malgré et peut-être à cause de cette lettre, les témoins du Camp Robert se sont présentés chez
mon ami Moens où je me trouvais. N'ayant rien à ajouter à. ce que j'avais écrit, ce que la loyauté
de M. Robert passe sous silence, j'ai refusé de recevoir les témoins : c'était mon droit.
Aujourd'hui, se prévalant de mon refus de me battre à propos de timbres ! M . Robert prend des
poses théâtrales (comme toujours, du reste) et se figure être devenu, par ce refus, le brave des
braves, pas avant cependant d'avoir éclairci les points suivants :
Toujours pour injures, M. Robert reçoit une correction de M. Se, aux Champs-Elysées. Il ne
dit rien, n'envoie pas de témoins, pourquoi? l'occasion d'affirmer ses principes était pourtant
toute trouvée.
Au Champ de Mars, menacé par M. T. d'une nouvelle correction, il l'évite grâce à l'intervention
de confrères. Il est vrai de dire qu'en cette circonstance.... l'émotion une fois passée, il
envoie à M. T., non des témoins, mais une invitation à diner ! Un duel à la fourchette,
quoi ! Quant aux principes, on les met en poche, ce qui fait qu'on se demande et avec raison
comment tant de jactance dans un cas, tant de prudence dans l'autre.
Au moment de terminer cet article et de rentrer pour toujours dans ma coquille, je reçois
une amicale lettre de Paris, d'où je prends les lignes ci-après :
" L'envoi de témoins par M. Robert est vraiment du plus haut comique et je ne doute pas que vous ne vous soyez fait
du bon sang en riant de cet acte de vrai vaudeville".
Le fait est que cette éclosion décourage exceptionnel, arrivant d'une façon si inopinée, m'a
surpris comme tout le monde. Mais je sais que la pose a toujours ses exigences : M. Robert n'a
pu s'y soustraire.
On me suggère une idée.
Il y aurait moyen de tirer parti de la circonstance, en composant " la grande marche triomphale
de Robert " pour fifres et mirlitons. En s'assurant l'éclatant concours du pétomane marseillais,
qui ferait entendre ses plus joyeuses fanfares, dans les notes les plus graves, comme
il convient pour la circonstance, on obtiendrait un colossal succès, notamment aux champs de foires.
Une idée à creuser.
L. HANCIAU.

 

N°368
12 pages
Aout 1893

 

Chronique.

...

BENIN.
Il y aurait d'après la Revue Philatélique une carte-lettre au type figurine ayant la surcharge
Bénin, en capitales noires sur le timbre. Voilà une carte-lettre qui parait bien tardivement :
25 centimes, noir sur rose, surch. noire
...

LEVANT FRANÇAIS.
Mersina. — Le correspondant qui nous avait annoncé une émission de timbres pour ce bureau
de poste français, nous déclare qu'il nous a induit en erreur.
...

NOSSI-BÉ.

Nous trouvons dans la Revue Philatélique le décret par lequel les timbres ont été surchargés :
Nossi-Bé, en diagonale...
...

NOUVELLE-CALÉDONIE.
Encore et toujours des surcharges. Voici le fac-similé de celle qui a été appliquée
sur le 20 centimes et on en annonce de semblables sur les 75 centimes et 1 franc...
...

Page 95 - Beaucoup de bruit pour rien.
Dans un article sur les timbres de France qu'il a su rendre aussi intéressant qu'instructif
et qu'il traite avec la compétence qui lui est habituelle, M. Maury s'occupant des impressions de
Bordeaux, a été appelé à donner son avis sur les différents types du 20 centimes : II est absolument
conforme à celui que j'ai émis ici.
Nous avons, dit-il ensuite, par acquit de conscience, soumis le cas à un lithographe
expert dont voici l'appréciation :
« Ce timbre ne doit pas provenir d'une planche usée par le tirage ; peut-être est-il le résultat d'un
report sur une pierre très spongieuse, ces pierres défectueuses donnant des blancs exagérés. Mais
voici plutôt ce qui sera arrivé, le cas étant fréquent.
« La pierre tout entière se sera empâtée au cours du tirage (en effet nous possédons un de
ces timbres où toutes les lettres sont presque complètement bouchées) et on l'aura nettoyée à
l'essence, puis encrée à nouveau, gommée, lavée encore, puis repréparée à l'acide. C'est dans
cette dernière opération que le dessin a dû être affaibli, dépouillé pour se servir du terme de
métier. »
Il est donc établi que j'ai raison : Je n'en demande pas davantage. Mais je désire faire
quelques remarques :
J'ai proposé en temps voulu, à l'éminent M. Robert, de faire une enquête pour établir s'il
existait ou non un 4e type : son orgueil s'y est refusé. Il a préféré faire parler un appareil
tellement lumineux qu'il lui a fait prendre des conclusions contraires à ce qui était. Ne pouvant
avoir raison, il a employé un autre argument, l'injure qui l'amené tout doucement, par notre
riposte, à une provocation ! Singulier moyen de résoudre une question.
A côté des injures, on s'est risqué par deux fois à affirmer « que l'assistance entière avait
reconnu un 4e type » à la fameuse séance lumineuse. Or M. Maury y était. Et il résulte aujourd'hui
de ses explications, qu'on lui a prêté une opinion qui n'a jamais été la sienne et qu'il
n'a pas eu l'occasion d'émettre.
Faut avouer que pour un éminent c'est vraiment ne pas avoir de chance : découvrir un timbre
qui n'existe pas, fairedes projections lumineuses, etc., etc., tout cela pour prouver qu'on est tout à
fait à côté de. la question.
Cette fois je ferme mon robinet pour de bon, et pour plus de sécurité l'ami J.-B. ferme le compteur.
L. Hanciau.

Page 98 - Recrues nouvelles.

Page 99 - Y a-t'il des timbres du Suaheli ?
(Extrait de l'Illustriertes Briefmarken journal de juin 1893)

 

N°369
12 pages
Septembre 1893

 

Chronique.

...

FRANCE.
Nous avons reçu de M. Planus une bande avec le timbre 1 centime, imprimé à gauche, au lieu
d'être à droite :
1 centime, noir sur chamois
Un nouveau timbre pour colis postaux doit être émis en septembre prochain. Il est divisé
en trois parties. Celle de droite a les armes de Paris avec la valeur dans la partie supérieure
de l'écu : of 25; au-dessus, la couronne murale et sur une ligne horizontale, plus haut : Colis
postaux de Paris, puis plus bas : Service conc e de l'adm des Postes et à gauche, N° d'ordre et
à droite : N° du dépôt; en bas : 600 Agences, etc.
La 2 e partie du milieu a quatre lignes, celle d'en-téte, la première cintrée; la troisième
partie de gauche, porte simplement : Date — N° d'ordre — Timbre du Messager; les trois
parties sont séparées par un piquage :
25 centimes, noir et vert d'eau sur blanc
...

Page 109 - Les timbres de Naples et de Sicile, par Emile Diéna.

 

N°370
12 pages
Octobre 1893

 

Chronique.

...

FRANCE.
La Gazette Timbrologique a reçu le 25 centimes ayant le papier rose des deux côtés :
25 centimes, noire sur rose.

...

OBOCK.

Nous avons pour cette colonie française un timbre de 5 francs qui vient justifier, nous
dit-on, l'émission du timbre de cette valeur.
Nous ne savons s'il justifie l'émission antérieure, mais le timbre qui nous occupe doit être
employé pour l'affranchissement des correspondances expédiées par caravane, pour les contrées
de l'intérieur et la côte de Madagascar, habitée par les Somalis.
...

TAHITI.
Les timbres de 1881 ont été surchargés : Tahiti, bien tardivement, nous semble-t-il, mais
pas trop tard qui pour en faciliter « l'écoulement ».
La surcharge : Tahiti est en oblique de gauche à droite, vers le haut...

...

TANGER-FEZ.
Les timbres de cette poste ont vécu. Le 1 er janvier le service a été repris par le gouvernement
français qui a autorisé le public à se servir des timbres jusqu'au 1er avril dernier.

...

ZANZIBAR.
Les timbres français vont être surchargés de la valeur en annas (Gazette Timbrologique).

...

Page 121 - A propos des enveloppes surtimbrées de l'Allemagne Confédérée du Nord.

Page 122 - Counani et ses timbres.

Page 124 - Les timbres de Naples et de Sicile, par Emile Diéna.
(Suite. Voir n° 369).

 

N°371
12 pages
Novembre 1893

 

Chronique.

...

COCHINCHINE.
Le Monthly Journal a reçu le timbre 4 c, 1881 surchargé : Cochinchine obliquement en noir.
Cela nous promet une série complète si la surcharge est vraie :
4 centimes, violet sur gris, surch. rouge

...

COLONIES FRANÇAISES.
On avait oublié les colonies de Nossi Bé et Sainte Marie de Madagascar dans la répartition
des timbres, cartes et enveloppes. Cet oubli sera réparé un de ces jours. On nous promet encore
une masse de choses intéressantes : des timbres-taxe, enveloppes, etc., que c'est délirant.

...

MADAGASCAR.
L'Ami des Timbres rapporte que les timbres français en usage dans cette colonie vont recevoir
une surcharge pour les différencier de ceux de la métropole, le change n'étant pas le même.

...

OBOCK.
Nous avons reçu de M. Legrand, trop tard pour être insérées le mois passé, les explications
de la légende du nouveau timbre de 5 francs.
Bord inférieur, petit cartouche de gauche : Oboke en caractères éthiopiens; cartouche de
droite : Obock en caractères arabes.
Coté gauche du cadre; à gauche de Colonies : Obock en caractères arabes ; à droite : 1895, en
chiffres arabes.
Côté droit du cadre; à gauche de Postes, millésime in chiffres éthiopiens; à droite : Oboke,
en lettres de la même langue.
Le millésime 1893 est exprimé par la transcription suivante de l'éthiopien : Asser — Semment
— Meto — Zatana — Sost soit littéralement dix — huit — cent — nonante-trois; ce qui
explique l'emploi de cinq signes pour un nombre de quatre chiffres.

...

Page 132 - Réimpressions et essais.

Page 135 - Les émissions jubilaires.

Après les émissions jubilaires officielles, voici venir celles non officielles qui nous promettent
d'heureux jours et une félicité sans fin.
La ville de Dunkerque célébrait ces jours derniers (9 et 10 septembre) le centième anniversaire
d'une victoire remportée et élevait à cette occasion un monument : La Victoire, comme Paris
sera appelé un jour à fêter la découverte du 4e type de Bordeaux...
L'administration des postes n'ayant pas cru devoir intervenir dans les réjouissances publiques,
en nous dotant d'une émission quelconque, l'initiative privée crut nécessaire de combler cette
lacune en faisant paraître une carte-lettre, qui n'est en somme qu'une carte avec réponse,
sur laquelle il a été imprimé d'abord, à l'atelier des timbres poste à Paris, un timbre de 15 centimes,
bleu, placé à droite, angle supérieur. Et comme pour toute émission qui se respecte, celle de
Dunkerque a une variété rare où le timbre est à l'angle inférieur droit et une très rare sur vert d'eau !
En plus du timbre, nous avons une vue du port de Dunkerque avec les armes de la ville,
des drapeaux, une branche de laurier et par dessus tout, une banderole ayant l'inscription :
Fêtes du centenaire de Dunkerque 1795-1895; sur la quatrième face, le portrait de Jean Bart
avec la date de sa naissance et celle de son décès : 1648-1702 ; puis à droite, les armoiries
du célèbre marin. Le carton est blanc, impression vert-russe.
On se demandera probablement comme nous ce que le portrait de Jean Bart vient faire sur
cette carte-lettre... qui est une carte avec réponse... sans réponse. Voici ce que nous savons :
L'éditeur de la carte a récemment acheté un tableau d'Elias représentant Jean Bart. C'est le
seul, le vrai, l'unique portrait qui n'est sur... et dont la ressemblance est garantie. On a voulu
profiter du centenaire pour populariser ce portrait : d'où une eau-forte, vendue,
ainsi que les cartes, au profit d'un jeune artiste plein d'avenir qui pourra ainsi continuer
ses études... et l'éditeur vendre son tableau fort cher, si on lui fait une douce violence. En
attendant, ce sont les collectionneurs qui paient les violons.
La carte-lettre (?) est fort bien exécutée : elle n'a qu'un défaut, c'est de ne pas répondre à son
titre d'abord, de nous donner des armoiries inexactes et une date de naissance qui ne serait
pas celle de Jean Bart, si nous en croyons les écrivains suivants :

D'après Larousse et Trousset, ce serait le 21 octobre 1650.
D'après Bouillet et Grégoire, ce serait 1651.
D'après Ch. Desobry, ce serait le 20 octobre 1651.

L'éditeur ayant obtenu vraisemblablement
quelque succès pour son protégé, au lieu d'attendre
patiemment le centième anniversaire de la visite
des Russes à Toulon, se hâte de bâcler une carte
postale commémorative; mais prenant mal ses
dispositions, les timbres étant imprimés d'avance,
il se voit obligé d'empiéter par son dessin trop grand !
sur une seconde carte : de là la présence d'un timbre
en haut et en bas et aussi l'inscription :
affranchissement insuffisant, qu'il faut compléter,
dit la carte, par les timbres de 5 et de 3 centimes (l).
Mais le malheur c'est que les cartes ne peuvent
avoir que 140x90 mm. et celles-ci ont 150X120,
elles doivent par conséquent être considérées
comme lettres, ce qu'on parait ignorer.
Il n'y a pas jusque l'inscription :
hop., traduction du mot centime qui ne soit
fautive.
Depuis quand le centime est-il l'équivalent
de kop ! Serait-ce depuis l'arrivée des Russes
en France ?
Il y a encore sur la carte une inscription
russe qui nous interloquait et que nous nous
sommes fait traduire. La voici :
Soyez les bienvenus, frères Russes.
Mais pourquoi, diable, n'ose-t-on pas dire
cela en français. Serait-ce pour ne pas
effaroucher la "tripe" alliance ?
Ces cartes sont imprimées en vert russe
(toujours!) sur carton chamois et sur carton paille.
Nous ignorons quelle est la plus rare des deux
cartes... Peut-être y en a-t-il sur cuir de Russie.

Maintenant faut-il collectionner tous ces produits non officiels qu'on nous servira en toute
occasion sous forme de carte, carte-lettre ou enveloppe jubilaire, commémoiative etc., etc.!
Non, mille fois non! Ces cartes n'offrent aucun intérêt et ne vous apprennent qu'une chose :
c'est que c'est le plus malin qui attrape l'autre.
Il faut donc avoir raison, au début, de cette exploitation naissante et rejeter impitoyablement
tout ce qui ne manquera pas de se faire jour après les succès (?) de Dunkerque et de Toulon.
Une idée. Puisqu'on collectionne tant de choses aujourd'hui, les amateurs d'images
pourraient peut-être bien réunir ces cartes à côté de celles d'expositions et les cartes souvenirs
de villes. Cette collection aurait bien plus de succès que les collections d'arêtes de poissons,
les boutons de guêtres, les têtes de pipes et les langues de mouches.

(1) Il parait que les 2 timbres étaient prévus, ce que viennent nous démontrer deux cartes se tenant.

 

N°372
12 pages
Décembre 1893

 

Chronique.

...

COTE DES SOMALIS.
La Gazette Timbrologique annonce une prochaine émission de timbres pour un service
postal analogue à celui d'Obock, dans le Protectorat de la côte des Somalis à Djibouti. Il
y aura trois types, savoir...

...

Page 146 - Timbres faux des Pays-Bas.

Page 146 - Imitations des premières cartes du Paraguay.

Page 146 - Les timbres de Naples et de Sicile.
(Suite. — Voir n° 370).

Page 148 - Bibliothèque des timbrophiles.
M. Lindenberg vient de faire paraître en langue allemande une brochure de 40 pages
sur les enveloppes d'Oldenbourg. Comme les précédentes brochures celle-ci abonde en
enseignements.
Elle coûte 75 pfennig.
Nous avons une autre brochure en langue allemande de M. L. Berger. Elle a pour titre :
Die Postieerzeichen des Herzochthums Brauns-chweigs.
Nous y reviendrons le mois prochain.