Le numéro 10 Francs, abonnement un an = 120 francs
Libération : Après avoir été mise en pénitence pendant un an, faute de papier, la presse philatélique française connait à son tour les joies de la libération. La décision du ministère de l'information l'autorisant à réparaître, est datée du 23 janvier 1946, mais ne nous est parvenue qu'avec le décalage de rigueur dans toute formalité administrative... L'echo de la timbrologie ne fera procéder en cette circonstance à aucune émission commémorative : il se contente de hâter sa reprise de contact avec tous les collectionneurs de France et de l'étranger.
Le numéro de janvier paraitra le 15 Février et celui de Février le 7 Mars...
Plaidoyer en faveur d'un timbre de France, le 1 franc carmin brun de 1849 par E.Frégnac.
Rubrique : il y a trente ans dans "ça et la".
Petit Echo deviendra grand : Pourquoi l'echo de la timbrologie a-t-il, pendant l'occupation ennemie, abandonné son format traditionnel, l'in-4° coquille, pour adopter l'in-4° jésus, trop grand et peu commode ? La question nous a été bien souvent posée, mais nous ne pouvions y répondre, et pour cause : il s'agissait simplement d'emmener les allemands en bateau, et de leur jouer un air de ce que l'on a appelé la comédie française. Donc un matin de Février 1942, notre directeur était appelé à la propagandastaffel, dont le chef lui signifiait l'ordre d'avoir à limiter désormais le journal à seize pages, pas une de plus, sous peine de sanctions sévères. Il n'y avait pas à discuter : le numéro de mars et les suivants furent imprimés sur seize pages. Mais le Doktor-Oberleutnant avait omis de spécifier le format. Celui-ci fut aussitôt atteint d'une crise subite de croissance, et doubla presque sa surface. L'echo était moins élégant peut-être, mais nos lecteurs continuaient à bénéficier de la même somme d'informations. Les allemands n'y virent que du feu, ou du moins ne voulurent pas avouer leur défaite, et nous n'entendîmes jamais parler de rien. Aujourd'hui l'echo revient à ses anciennes amours, et retrouve son format normal : il nous a paru amusant, à cette occasion, et pour si peu importante qu'elle soit, de raconter cette anecdote du temps de guerre.
Info: Bibliographie, Catalogue des marques postales et des oblitérations des bureaux spéciaux (1785-1876) de E.H.BEAUFOND par S.STROWSKI
Les marques postales françaises de Hambourg pendant l'occupation napoléonienne (1806-1814) par André LERALLE. Ed. Yvert & Tellier, Après un court aperçu sur les marques de Hambourg de 1700 à 1806, l'auteur donne une étude très détaillée des cachets employés pendant l'occupation napoléonienne. Des reproductions en couleurs accompagnent les notes historiques qui complètent heureusement cette étude, à laquelle nous souhaitons le succès qu'elle mérite amplement.
Catalogue des prix courant des oblitérations provisoires d'Alsace Lorraine (1940-1944) par J.HECKLER, prix 38fr. 48 rue stanislas à NANCY. Ce catalogue comprend notamment : la nomenclature, avec traduction des bureaux de poste de la Moselle ou les cachets provisoires allemands, imposés aux receveurs, furent mis en service par les allemands dès le 25 aout 1940, la reproduction photographique des différentes oblitérations et la cote de chacune d'elles. Cette nomenclature est accompagnée d'une liste avec prix des cachets français employés au début de l'occupation. L'ouvrage mentionne enfin la quarantaine de localités qui reçurent pour un temps déterminé un ou plusieurs cachets commémoratifs et de propagande, illustrés ou non. Il sera consulté avec profit par tous les marcophiles.
